De Moulins à Garchizy (près de Nevers)
- Julia Peyrottes
- 14 oct. 2017
- 3 min de lecture
J'ai une journée plus courte aujourd'hui et je me laisse le temps de me lever tranquillement. Je partage mon petit déjeuner avec Catherine. C'est encore une belle journée qui s'annonce ! Je démarre aux alentours de 10h. J'ai 70 km à faire environ pour rejoindre Garchizy et le dénivelé se fait beaucoup plus rare. J'en profite pour prendre un peu plus mon temps.
Ce soir, je dors dans la famille de Marc, le cousin germain de ma maman. Ça me fait plaisir de voir des têtes que je connais. Je m'arrête sur une petite route de campagne pour lui annoncer (approximativement) mon heure d'arrivée. A côté de moi, des génisses mangent tranquillement du foin à quelques mètres. Je n'y prête guère attention jusqu'au moment où, intriguées, elles s'avancent vers moi comme pour me saluer. Chacune d'entres elles me fixent se demandant surement si j'ai quelque chose à manger dans mes sacoches. C'était très drôle à voir. Voyant que je n'avais rien de plus qu'un appareil photo pour les filmer, elles finirent par me délaisser et partirent en trottinant.
En avançant, le paysage change et chaque campagne à ses caractéristiques. Ici, il y a beaucoup de mares et d'étangs. J'observe de plus en plus d'oiseaux, dont deux (plutôt gros) que je n'ai pas su identifier. Je crois qu'une des choses qui me manque le plus dans mes affaires c'est une petite paire de jumelles ... J'arrive tout de même à faire de belles observations, dont celle d'une Buse variable qui pour une fois ne s'envole pas lorsque je m'arrête pour la photographier.
Je prends mon pique-nique au bord d'un bel étang où des Grandes aigrettes et des Hérons cendrés volent au dessus de ma tête. Les libellules et le chant du Rougegorge sont aussi de la partie. Je ne m'arrête pas très longtemps car j'ai encore bien 2h30 de route avant d'arriver.
Je roule pendant un long moment avant de faire une nouvelle pause. Je commence à être fatiguée. J'arrive au bord d'une eau calme, où j'observe deux pécheurs de l'autre côté. Au début je ne réalise pas vraiment d'où vient cette eau. Est-ce que je suis au bord d'un lac, d'une rivière ? Je ne comprends pas vraiment. L'eau est très calme mais je ne vois pas les limites de cette surface. C'est finalement lorsque je vois une petite péniche arriver que je réalise que je suis au bord d'un canal. Le fameux canal de la Loire...
Je suis à ce moment là, dans la ville de Guétin. Le canal passe quelques mètres au-dessus de la Loire et les piétons (mais pas les cyclistes) peuvent le suivre. Je descends de mon vélo mais traverse tout de même le fleuve par le canal. Zonzon prends la pause pour l'occasion.
La suite de la route se fait sur la voie verte jusqu'à Garchizy ! Ça fait du bien de rouler sur une route aménagée rien que pour les vélos.
Arrivée à Garchizy, un dernier obstacle m'attends. Un chemin de fer à traverser. Je fais assez confiance à mon GPS car pour le moment il m'a toujours fait passer par des endroits accessibles et jolis mais là, franchement ... il aurait pu trouver mieux ... Un super escalier à monter et à descendre ... Heureusement, il y a un bas-côté pour faire rouler les valises. C'est parti pour pousser !
J'arrive enfin chez Marc et Nadine (sa femme). Je suis contente de les retrouver, cela faisait bien longtemps que nous ne nous étions pas revu !
